Usine de pellets à Anor : le projet devrait bien se concrétiser, malgré les fortes réserves de Mickael Hiraux.

08 janvier 2025 - 2045 vues
Télécharger le podcast

Pour Jean-Luc Pérat, ce qui change, c’est que le porteur de projet, Jean-François Rosado, a décidé de prendre un peu de recul tout en étant impliqué dans le dispositif, avec désormais un consortium de plusieurs personnes qui ont l’expérience, notamment avec un projet similaire qui se finalise à Chaulnes dans la Somme. Le projet Anorien est composé d’architectes, de techniciens, de banquiers, qui ont financièrement la capacité de s’engager.

PRINCIPAL CHANGEMENT
C’est la suppression du mélange du bois B avec le bois A, le bois A étant le bois de nature, de forêt. C’est un bois de maigre qualité, qui ne peut pas servir aux charpentes ou à la conception de meubles. Un bois dont les services de l’ONF ne trouvent que peu d’utilité. Ce qui pourra donc permettre d’oxygéner la forêt. Concrètement, le nouveau projet n'utilisera plus des bois dégradés ou pollués.

UN PROJET AUTO-FINANCÉ, DEUXIEME GROS CHANGEMENT.
La communauté de communes n'est plus dans la même position situation qu'en 2014-2015, où, à l'époque, on pouvait envisager une contribution financière sur l’aménagement en voirie ou sur l’aménagement sur le sous-embranchement. La communauté de communes du sud-Avesnois a d’autres projets, notamment celui de la future piscine, qui va, selon Jean-Luc Pérat, absorber une grande partie des capacités financières de la collectivité. Autrement dit, l’interco ne financera pas.

Avec l’arrivée de cette usine, le maire d’Anor ne souhaite pas brader le territoire, mais a plutôt la volonté de lui donner de la pertinence, avec un projet exemplaire sur le plan environnemental. La zone Saint-Laurent est choisie car elle se trouve à proximité d’une voie ferrée privée, qui peut bénéficier d’un sous-embranchement, d’un aménagement, pour permettre que les pellets puissent être acheminés vers la gare d’Anor.

DES VENTES DE PELLETS POUR LES PARTICULIERS 
Quatre fois par an, les particuliers pourront profiter d'une vente de pellets pour se chauffer. 

LE PROJET SE FERA AVEC OU SANS MICKAEL HIRAUX.
Le président de l’intercommunalité a exprimé de fortes réserves quant au futur projet Anorien. Mickael Hiraux estime en effet que les nuisances resteront importantes, l’élu fait notamment allusion à la trentaine de camions qui devraient passer dans la commune, et craint également une déforestation. Mais Jean-Luc Pérat campe sur ses positions et affirme qu’il poussera au maximum les curseurs avec les services de l’Etat. D’ailleurs, une réunion a déjà été organisée ces dernières semaines avec la sous-préfète de l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe. Les porteurs de projets ont expliqué, présenté, répondu à des questions, ont affiné leurs projets. Ils revoient actuellement la disposition des bâtiments par rapport au système de séchage du bois.

Jean-Luc Pérat, qui espère une réalisation de ce projet en 2026, était l’invité de 9H le Mag sur Écho FM ce mercredi 8 janvier. Ecoutez son interview dans son intégralité.

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article